Protocole en cas de chute à vélo avec choc à la tête, constaté ou potentiel.
Introduction :
Lors d’une chute à vélo avec choc à la tête, les dommages causés au cerveau sont souvent très difficiles à constater parce souvent aucune trace apparente nous laisse entrevoir des blessures internes potentielles.
Ce projet vise à fournir un outil d’évaluation aux encadreurs afin de les aider à prendre la meilleure décision possible en cas de chute d’un(e) membre avec un choc à la tête.
Il s’inspire du document: ’Détection des commotions cérébrales au bord de la route’’, produit par l’UCI, (Union Cycliste Internationale).
Le document Détection des commotions cérébrales au bord de la route 1 et 2 pourrait être remis aux encadreurs en format réduit plastifié pour être rangé dans la trousse de secours,
Ce que disent les experts :
Croix Rouge;
‘’ Une chute à vélo ou sur une surface glissante suffit pour causer une blessure grave à la tête. Il est donc important de connaître les mesures à prendre et les symptômes à guetter. Parmi les symptômes les plus sérieux d’une blessure à la tête ou d’une commotion cérébrale, on retrouve la perte de conscience, les pertes de mémoire, les nausées, les troubles de la vision et les étourdissements. Toute personne qui présente ces symptômes doit recevoir des soins médicaux immédiats.
N’hésitez pas à composer le 9-1-1, au besoin.
Selon Don Marentette (1), il est important de souligner que ces symptômes ne se manifestent pas toujours immédiatement : « Lorsqu’une personne reçoit un coup à la tête, il faut faire preuve de prudence et insister pour qu’elle arrête son activité afin d’éviter tout risque de séquelles. » Pour ce qui est des sports organisés, Don Marentette (1) suggère aux entraîneurs et au personnel responsable d’établir avec leurs équipes des directives claires à ce sujet dès le début de la saison.
(1) Don Marentette, directeur des programmes de secourisme à la Croix-Rouge canadienne, qui m’a donné ses conseils d’expert.
Vélo Québec;
Une commotion cérébrale n’est pas nécessairement associée à une perte de conscience. Dans la majorité des cas, le commotionné demeure conscient. Or lorsqu’on suspecte une commotion parce que la personne a possiblement heurté sa tête et qu’il y a présence de symptômes immédiats, il est impératif de reconnaître ceux-ci. Ces symptômes peuvent être physiques (douleur ou pression à la tête) ou cognitifs (confusion, étourdissements, perte de mémoire, temps de réaction lent). En présence d’un ou plusieurs de ces symptômes, il importe de cesser immédiatement toute activité et d’obtenir une évaluation professionnelle indiquant s’il y a ou non commotion.
David Fortin M.D., CSPQ, FRCSC;
Prenons l’exemple réel suivant : le patient a fait une chute et s’est cogné la tête mais ne présente aucun symptôme à son arrivée à l’urgence. Autrefois, il aurait reçu son congé sans une autre intervention. De nos jours, on ne prend plus de risque : faisons un scan, juste au cas où… Après tout, il prend des médicaments pour éclaircir le sang, ce qui augmente son risque d’hémorragie. Oui mais quand bien même on trouverait une petite hémorragie de quelques millimètres, comme c’est fréquent dans les circonstances, si le patient est totalement asymptomatique, il ne devrait pas être question d’intervention.
Source : Les saisons du cerveau, Le chemin de la vie vu par un neurochirurgies, page 179. Auteur; David Fortin M.D., CSPQ, FRCSC.